
Juillet, le roi des chaleurs
Même si les premières bouffées de chaleur s’invitent désormais dès le printemps, c’est toujours au cœur de l’été que l’ambiance devient véritablement brûlante. Explication.
Une recette bien connue
La recette de la chaleur durable est bien connue. Il suffit d’un puissant anticyclone qui stationne au sud, idéalement au sud-est, et qui bloque les systèmes météorologiques. La chaleur peut donc s'installer durablement, sans risque de s’échapper.
En juillet, ces ingrédients sont souvent réunis pour faire grimper le mercure. C’est d’ailleurs dans ce contexte qu’apparaissent les vagues de chaleur, ces épisodes où le thermomètre dépasse les 30 °C pendant trois jours ou plus. Et c’est justement autour de la mi-juillet qu’elles ont le plus de chances de se manifester. L’été bat son plein, et les conditions sont optimales.

De la chaleur sous toutes ses formes
Mais juillet n’est pas qu’un mois de longues canicules. Il peut aussi offrir des poussées de chaleur plus brèves, mais tout aussi intenses. Ces épisodes surviennent lorsque la chaleur est freinée par un creux au nord du Québec. On se souvient par exemple des 35 °C enregistrés autour de la fête nationale : de courte durée, mais frappante !

Les poussées de chaleur sont d’ailleurs plus fréquentes que les vagues. En moyenne, on en observe une tous les neuf jours durant le mois de juillet. Leur répartition est plutôt équilibrée, ce qui rend le mois particulièrement actif.
Côté vagues de chaleur, le Québec en connaît généralement deux en juillet. Une première en toute fin de juin ou au tout début d’août, et une autre pile au milieu du mois, lorsque les températures moyennes annuelles culminent — environ un mois après le solstice d’été. Leur fréquence est donc deux fois moindre que celle des poussées.

Fait marquant : depuis 2010, tous les mois de juillet ont connu au moins une poussée de chaleur au Québec. En revanche, deux étés ont fait exception côté vagues : 2017 et 2021.
En 2017, juillet a fait grise mine, sans aucun épisode prolongé de grande chaleur. Il a fallu attendre septembre pour ressentir la vraie chaleur cette année-là, tandis que l’été 2021 a été particulièrement décalé : deux vagues en juin, deux en août, mais un mois de juillet coincé entre les deux, avec seulement trois poussées de chaleur express.
En 2021, c’est une crête sur l’ouest du continent et un creux à l’est qui était en cause, le tout couplé aux températures neutres dans le Pacifique. Un scénario qui, justement, est évoqué pour cette année.
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, expert météo.